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La vie en rose d'Essa

12 février 2012

Petit bijou de convoitise

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16 août 2011

Une femme amoureuse

27/08/2011

Dans ma vie de nouvelle célibataire, fraîchement divorcée, et après avoir traversé un mariage vide d’amour et de sens, je n’ai pas imaginé un instant que mon premier coup de foudre serait pour un homme marié! Je me suis toujours dit que ce genre d’histoires n’étaient pas pour moi, qu’il me serait impossible de gérer le rôle de la femme cachée, la culpabilité qui va avec, la place de celle qui attend.
J’ai contrôlé énormément mes émotions pendant mes dix ans de mariage. Je les ai niées en osant imaginer que l'amour viendrait avec le temps. Je les ai ensuite fait taire en les mettant sous une chape de plomb pour parvenir à avancer quand même. Je leur ai fait violence en osant imaginer que l’amour se commande, qu’on peut construire une relation sans sentiment, que la raison aura raison. J’étais folle, j’étais stupide. J’ai vendu mon âme au diable pour un destin que je voulais contrôler. Mais les émotions sont fortes et les miennes ont parlé de diverses manières mais d'abord par le corps. J'ai somatisé le rejet de mon mari par tous les pores de ma peau en faisant des eczémas et cette sinusite chronique qui ne voulait pas me lâcher. Normal, je ne savais pas le sentir, je ne savais pas nous respirer!
Je l'ai quitté et tout le monde m'a dit: "quel courage". Mais non, j'ai juste sauvé ma peau! Aucun acte de bravoure là-dedans. Il fallait que je me retrouve, que je me récupère, que je résiste à cette inertie morbide qu'était ma vie à ce moment là. Et puis j'étais terrorisée de donner ce couple là en exemple à mes enfants. Cette idée me hantait la nuit. Si je pouvais me mentir à moi-même, aux autres, j'étais absolument et viscéralement incapable de mentir à Ava et Saul. C'était au-dessus de mes forces de salir la pureté de leur âme, la transparence de leurs yeux, leur merveilleuse  confiance en la vie avec notre simulacre d'amour. Non, ce n'était pas ça un couple, non, ce n'était pas ça l'amour mes chéris. Ce n'est pas cette vie là que je vous donne à voir et à contempler, que je vous offre en modèle. L'amour mes amours n'a rien à voir avec cette chose molle, fade, triste, stérile, creuse, vide qu'est la relation que j'ai maintenant avec votre père. L'amour mes bébés ne fait pas mal. Ne dévalorise pas. Ne nie pas. Ne blesse pas. Mais même si la joie et le désir ont quitté notre couple pour toujours, mes trésors, joie et désir étaient là, suffisamment en tout cas pour que vous soyez nés.
Je sais aujourd'hui ce que cette traversée du désert le plus aride du monde, le désert de l'âme, m'a donné: la valeur d'être qui l'on est! Et la première de mes définitions, l'essence de mon être, le la de ma gamme, c'est d'être une femme amoureuse. Comme la chanson de Barbara Streisand: "woman in love". I am a woman in love! Et je veux l'être. Sans conditions. Follement, passionnément, intensément. Je ne passerai plus une minute de ma vie sans amour. Je ne ferais plus aucun compromis sur mes désirs. Je veux consacrer ma vie à cette quête, cet idéal, ce graal qu’est le grand amour. Ou les grands amours. Car je ne crois pas que nous n’ayons qu’une seule et unique âme soeur sur terre. J’en ai rencontré une à 22 ans. Patrick, un Iranien que j’ai aimé de toute mon âme, de tout mon corps. J’ai mis très longtemps à l’oublier sans l’oublier vraiment. Pendant mon mariage par exemple, j’ai souvent pensé à lui. Rêvé de lui. Fait l’amour avec lui au court de mes nuits solitaires. Je sais qu’on aime ses âmes soeurs toute la vie. Il est impossible de renoncer à ce genre d’amour. On ne se lasse pas du magique qu’est l’amour sans conditions.
Cela faisait un an que j’étais séparée et c’est vrai qu’il m’a fallu tout ce temps pour sortir la tête de l’eau! En proie à la haine que je ressentais pour mon mari et surtout pour moi-même, cette relation m’ayant laissé sur les genoux, je n’avais pas vu que déjà un an avait passé et puis comment peut-on se voir désirable et désirante quand on a passé dix ans de sa vie avec quelqu’un qui ne vous aimait pas, que vous n’aimiez pas plus? Ce que vous renvoie le miroir est d’une totale violence. J’étais une femme stérile, une femme morte. Je ne sais pas par quel miracle une lumière subsistait en moi que cette vie là n’a jamais pu détruire. Cette lumière bien cachée au fond du torrent de larmes que j’ai versées, de la spirale de haine dans laquelle je m’étais évaporée a resurgi après ma séparation pour devenir de plus en plus forte au cours des mois qui passaient et c’est tel un soleil aveuglant que je suis sortie pour la première fois prendre l'apéro avec deux amis cet été. Les enfants étaient partis la veille pour 15 jours de vacances avec leur père. Je me sentais bien. Je me sentais vivante. Je me sentais belle. Je m’étais sortie de cet enfer et j’étais décidée à prendre tout ce que la vie avait à m'offrir. Et la vie est ainsi faite que lorsqu’on décide de se laisser surprendre, elle vous surprend! Lorsque qu’on désire se laisser porter au gré de ses envies, de ses rencontres, de ses amours, elle vous envoie de beaux cadeaux et le destin s’en mêle.
J’étais donc accompagnée de mon amie Alexandra, une belle belgo tunisienne de plus de 40 ans (elle refuse de dire son âge exact et reste "coincée" sur 38 ans) que j’ai retrouvé cette année après l’avoir perdu de vue pendant quinze ans. Et de mon ami Didier que je connais depuis mon adolescence et qui était lui aussi récemment séparé. Il faisait beau, doux ce mercredi du mois d’août et la place du marché du Châtelain était bondé de monde. Tous les bars et petits restaurants aux alentours avaient sortis leur terrasse et les gens débordaient franchement des trottoirs. Nous venions d’arriver. Je portais un marcel noir légèrement transparent, un pantalon sarouel imprimé africain en soie, mes sandales Sergio Rossi en daim vert anis et une petite veste en cuir noir très cintré. Ah oui, j’ai oublié de vous dire que je suis une vraie fille, du genre victime de tous les attributs offerts aux femmes pour se faire belle! Mes cheveux étaient longs et je les avaient bouclés légèrement, mon maquillage était discret, je n’avais jamais été aussi mince, mes kilos d’ennui envolés, j'étais juste bien, juste prête. Waouw, c’est bon de se sentir l’âme conquérante car vous savez que vous avez touché le fond de la piscine et que vous ne pouvez plus que remonter. Le meilleur vient à vous quand vous décidez que tout est possible, que la vie ne se fera pas sans vous. L’ironie du sort c’est que c’est sur cette même place, dix ans plus tôt, en été aussi, que j’avais rencontré mon mari. Un clin d’oeil du destin. Comment vous dire ce que j’ai ressenti quand j’ai vu Nicolas pour la première fois, c’est tellement étrange, il n’y a pas de mots pour expliquer un coup de foudre si ce n’est un arrêt sur image. Je revenais de la banque où j’avais pris du cash pour la soirée et laissant Didier derrière moi encore à la machine, je revenais vers Alexandra que j’avais aperçue au loin entrain de discuter avec deux hommes. Je l’ai entendue dire: “Voilà mon amie qui arrive” et j’ai vue les deux hommes se retourner vers moi. Pour ma part, je n’en ai vu qu’un. Et même s’il était à une vingtaine de pas de moi, même si je ne distinguais pas ces traits de visage, même si je n’aperçus qu’une silhouette, une présence, une attitude, j'ai eu tout de suite le ventre retourné.
J’arrive finalement jusqu’à eux et Alexandra me présente. Nicolas bonsoir, Philippe Bonsoir. Il me tend sa joue mal rasée. Se dérobe à mon regard. Je n’ai pas eu le contact visuel. Juste un truc qui passe, qui plane, une énergie, une électricité ou la reconnaissance silencieuse de deux âmes qui se trouvent. Je suis nerveuse. Mal à l’aise. Pas sûre de moi comme je peux le paraître souvent derrière mon physique de grande blonde un peu froide, un peu distante. Les copains d’Alexandra aussi apparemment. Un truc s'est produit mais on ne sait pas quoi en faire. Bref, l’éloignement s’impose. La rencontre fut brève! On s’en va vers un autre bar avec Alexandra et Didier. Je n’ai qu’un vague souvenir de ce moment. C’est très flou. Comme irréel. J’ai tout de suite fait part à Alexandra de mes émotions. J’étais surexcitée. Elle était dans le même état. Nicolas lui avait tapé dans l’oeil aussi. On a rigolé. Et il se trouve que l’autre mec, Philippe, est un ex d'Alex. Elle est sortie avec lui il y a quelques mois mais cela n'avait pas marché, le mec était vide. On a donc passé un long moment dans un autre bar mais je gardais Nicolas dans un coin de ma tête. Au bout d’une heure, je dis à Alexandra, on y retourne! Ils étaient toujours là mais une copine leur tenait compagnie et parlait avec Nicolas. Philippe parle au téléphone et n’est pas disponible. Je décide de ne pas attendre bêtement que la situation se débloque et prends Didier dans le bar juste en face pour aller chercher un verre alors qu’Alex reste sur place.
Après avoir pris nos verres de vins blancs, on revient et Alexandra me dit qu’elle est crevée, qu’elle rentre, je lui dis pas question qu’elle me laisse comme ça et là-dessus, elle m’avoue qu’elle a dit à Nicolas qu’il me plaisait! Je la regarde interloquée.
Mais non, t’as pas fait ça Alex? On est plus en primaire, maintenant j’oserais plus aller lui parler et lui non plus d’ailleurs! J’étais moitié amusée, moitié fâchée. Je croyais que c’était mort. Alex partie, Didier et moi on reste pas loin d’eux, ça fait con mais bon, je veux lui parler à tout prix ou plutôt qu’il vienne me parler parce que moi j’oserais jamais.
Ah mais qu’est-ce qui lui a pris à Alex? Avec tout ça, une fille que je ne connais pas vient aborder Didier et l’accapare pour me laisser toute seule contre une voiture à boire mon verre complètement dépitée. Nicolas ne vient toujours pas m’aborder. C’est foutu. Merci Alex! Je reste quelques minutes à attendre bêtement mais rien. Enfin si Didier a fini sa discussion. Il me rejoint, on parle deux minutes quand finalement Nicolas passe devant nous deux verres de vins à la main en me regardant avec insistance. Bon, je ne lui suis pas indifférente. C’est déjà ça. Je n’étais pas préparée à recevoir un rateau intégral. Mais bon toujours pas d’abordage en vue alors j’emmène Didier juste en face manger un bout. On reste là une bonne demi-heure. Sur la fin, je regarde mon portable presque machinalement sans aucune arrière pensée, le Nicolas m’avait envoyé un sms! Il avait réussi à avoir mon numéro de téléphone, la belle surprise!
Le sms disait: “ Bon, je m’appelle Nicolas et je suis sous le charme:-)
Finalement, Didier et moi restons dans le coin et prenons un verre au Hasard des choses, un chouette petit bar qui sert des mojitos d’enfer et qui distille une musique de qualité.
Je suis en effeverscence. Bizarrement, je fais abstraction de sa demande de discrétion. Il faut dire que je suis déjà passablement alcoolisée. Et qu’à ce stade, les émotions prennent le pas sur la réflexion. Il me renvoie un sms pour savoir où nous sommes. Il est là 10 minutes plus tard. Il est vraiment à tomber ce Nicolas! Tout à fait mon genre d’hommes. Je n’ai pas eu envie d’embrasser et de toucher un homme depuis combien d’années maintenant? Mon ex mari ne m’a pas donné envie de lui sauter dessus comme ça, c’est sûr, donc ça remonte à avant lui, soit plus de dix ans que je n’ai pas eu envie d’arracher les vêtements d’un parfait inconnu! C’est merveilleux! Et ça m’arrive ce soir. C’est le portrait de Laurent Delahousse en brun. Une beauté symétrique,  des cheveux qui se mettent bien tout seul, un regard électrique, un sourire ravageur, le tout avec l’allure d’un animal sexy. Oulala, il faut quand même que j’arrive à aligner plus de deux phrases sans bégayer moi. Finalement, on décide d’aller au Wood à trois. Didier nous prend en voiture, Je me mets à l’avant et Nicolas à l’arrière. Je reste de biais pour le regarder. Là-dessus, il parle de ses enfants. Il en a 4. C’est fou, j’ai toujours pensé que les gens qui avaient 4 enfants n’étaient ni beaux, ni marrants, ni branchés, ni entrain de sortir s’éclater en boite avec de parfaits inconnus. Car ils n’ont pas le temps. Ils sont juste des parents et ça, ça n’a rien de sexy. Bon, c’est une autre espèce de père alors. Genre Brad Pitt. Qui a le temps d’être un amant et un mec sublime en dehors de ses nombreux enfants. Là encore, je ne me pose pas la question de la femme. Trop embuée d’alcool. Trop naïve. Plus l’habitude des rencontres. Avant David, j’avais 28 ans et les mecs étaient célibataires. Après David, j’en ai 38 et les mecs ont 4 enfants. C’est déjà beaucoup pour une première.
Il nous demande si nous aussi on a des enfants. Didier en a 2 et moi aussi. Standard. Normal. Je me vois déjà moi et mes deux enfants avec Nicolas Delahousse et ses quatre enfants. Il faudra prendre un mini bus si on part en vacances. Ou une caravane high tech tout en acier. Arriver à faire l’amour à l’abri de tous es regards. Mmmmhhh.
On arrive au Wood, niché au fond d’un petit bois. On arrive au bar, on commande la même chose, une vodka tonic, on se regarde, c’est trop bon comme j’ai envie de le manger tout cru, cette sensation d’être présente au moment, d’être vivante. Ce que je ressens n’a pas de prix, ou plutôt si, celui de mon divorce. C’est pour retrouver exactement ce genre de sensation que j’ai quitté mon mari.
Il me demande narquois si je suis remise qu’il a 4 enfants. Je souris. J’ai pas peur, j’ai toujours été inconsciente. C’est là qu’il m’annonce qu’il a une femme en plus. En rajoutant qu’il n’a pas voulu me faire croire autre chose. Merde. Je sais. C’est moi qui me suis faite le manège enchanté toute seule.
- “Tu veux toujours m’embrasser maintenant?”
- “Oui” est la seule réponse possible à ce que je ressens.
Il me prend par la main, on sort du Wood, on trouve un petit coin avec un banc. On est debout, face à face. Il me prend la tête entre ses mains. Comme dans les films. Il m’embrasse et tout s’embrase. Ses baisers sont doux. Il sent bon. Je ne savais pas qu’un homme pouvait sentir aussi bon. Aventus de Creed. Le parfum de Nicolas. A jamais.  Je suis tombé amoureuse tout de suite.
- “Tu es tout à fait mon style de femme. Féminine et fragile”.
Je mets ma main sous sa chemise. Mmmmhhh. Il a des poils. Belle toison. Bel homme. Il me relève la tête. M’embrasse encore et encore. Nicolas merci! Merci de me ressusciter.

20 juillet 2011

Retour à la vie de célibataire

38 ans. Célibataire. Ou plutôt divorcée. Encore fraîche. Franchement canon même. Deux enfants qui sont toute ma vie. Un passé amoureux pas glorieux. Une identité en friche. Un ex mari lourd. Encore beaucoup de rêves à réaliser. Recherche l’âme soeur. Voici l’annonce que j’ai envie de laisser sur un site de rencontres pour célibataires. Trop triste. On recommence.

Blonde. 38 ans. 1m76. Mince (perdue tous mes kilos lors du divorce). Je me sens seule (alors que mon ex est déjà recasé depuis des mois ce con). Deux enfants que j’adore (mais qui me bouffent toute mon énergie). Sans profession (mère au foyer mais ça revient au même). Recherche le Grand amour. Trop désabusée. Merde.

Jolie blonde de 38 ans. Universitaire sans emploi. Deux enfants adorables. Recherche un sens à sa vie après un divorce difficile. Ou plutôt recherche la raison qui l’a mené à faire de mauvais choix dans la vie. En psychanalyse. Trouve le monde cruel. L’amour vain. L’amitié fragile. Recherche un homme qui ne soit ni psychopathe, ni dépressif, ni lâche. Trop prise de tête. Trop hystérique. J’y arriverai pas.

Belle blonde. 38 ans. Divorcée. Deux enfants. Optimiste, passionnée, éternelle romantique. Recherche l’homme de sa vie. Point.

Penser trouver l’amour via Internet, c’est comme croire qu’on va gagner au Lotto. Ou qu’on va être sauvé de son île déserte en jetant une bouteille à la mer. Utopique mais complètement grisant. Aujourd’hui, quand on est célibataire on drague sur le net. J’ai un rendez-vous prévu cette semaine avec un mec qui m’a contacté via Facebook. J’avais accepté son invitation à être amis quelques jours plus tôt car je l’avais trouvé mignon sur photo. Un beau brun un peu poseur. Est-ce sa photo? Il m’a écrit: “envie d’un petit dîner romantique”. J’ai répondu: “un petit blinddate romantique alors car on ne s’est jamais rencontrés sauf si je souffre d’alzheimer”. J’étais plus très sûre du coup étonnée de la proposition sans détour du monsieur. Il m’a rétorqué d’un “c’est parfait non?”. Ok, un mec concis donc. Je lui écris que “ça peut être parfait ou pas du tout” Et que je suis partante pour un verre. Courageuse mais pas téméraire. Il me propose un rencard le samedi suivant. Finalement, on arrive au samedi et plus de nouvelles du mec. Plus du tout. Ok, on s'en fout, on est zen. C'est pas un vrai lapin posé. Un petit lapinou de rien du tout. Il m'envoie un message 3 jours après et me repropose un rendez-vous. J'ai des doutes tout à coup. Je regarde le profil en détail. Un vrai piège à filles. Soi-disant businessman. A étudié à Harvard. Il met des photos de yachts (piquées sur Internet?), de filles bombesques, de son appart à Paris mais aucunes photos intimes de lui!

Et si c'était mon ex mari qui se planquait derrière ce profil? Mais non, le profil du tombeur a été créé en 2009. Et si c'était un de ses potes marié qui avait créé ce profil bidon pour mettre du piment dans sa vie et qui aujourd'hui souhaite faire marcher l'ex femme de son pote en lui faisant miroiter des rendez-vous d'amour? Peut-être parce qu'il a toujours fantasmé sur moi? Peut-être mandaté par mon ex? Oulala la parano me gagne!

J'ai préféré me retirer du filon drague via Facebook. Je lui ai signifié qu'il ne me prendrait pas à ce petit jeu, que je l'avais reconnu derrière son profil en toc, qu'il ferait bien d'avoir honte et de retourner à sa vie d'homme marié!Il m'a répondu: "ah oui mais alors qui je suis hein?" Euh, franchement j'en savais rien et j'ai pu me tromper j'avoue mais dans le doute, j'ai sauvé le peu de dignité qu'il me reste. Si le mec était bien réel, j'ai été cataloguée folle.

Alors, je m'inscris ou non sur Meetic maintenant? Naannn. Trop tôt. Trop glauque. Trop moi pas. Pas besoin de ça. Je me fais pas au contact sans visuel. Qui se cache derrière l'écran? On sait pas. Le réel est gommé, place au virtuel. Non, vraiment, j'efface mon annonce. 

 

15 juillet 2011

Cocotte minute

Longue absence de quelques mois mais comprenez-moi: j'ai fais la guerre avec mon futur ex mari, j'ai vendu ma maison, j'ai déménagé, j'ai finalement divorcé, j'ai perdu 10kg (pouf comme ça envolés tous seuls), je me suis occupée presque seule de mes gosses (d'où les 10kg en moins), j'en ai bavé, sucré, sué de cette séparation, bref, il a fallu digérer. Et maintenant me revoilà! I'm back. Je me retrouve. Je n'ai pas tellement changé. Enfin si beaucoup! Je suis une nouvelle personne. C'est moi en mieux.

C'est l'été, il fait beau, chaud (enfin moyen dans mon plat pays dont le ciel est si bas qu'il fait l'humilité selon le grand Jacques Brel), le corps se délie, les yeux voient (on peut passer des années, voire une vie sans rien voir), l'esprit se dégage, on ouvre les portes, on se laisse porter, on a envie de tout, des autres, de l'autre! Me voilà célibataire à Bruxelles! Et quel bonheur! Je suis une cocotte minute! C'est d'ailleurs devenu mon surnom, je me suis faite décrétée insortable tellement je suis sous pression, tellement j'ai envie de tout: sortir, danser, boire, fumer, embrasser, dire des conneries, faire des bêtises, voir du monde, tomber amoureuse, partir à l'aventure, faire la fête à l'improviste, la liste est non exhaustive.Et puis rire, rire, rire.

Je me sens irrésistible, je ne me suis jamais sentie aussi belle et cela n'a rien d'objectif, c'est intérieur. Je veux vivre des histoires mais pas de la petite histoire glauque qui vous laisse écoeurée le lendemain de veille, pas de plan cul minable à la sauvette qui vous prend votre dignité et vous laisse vide sur un bout de trottoir, non, moi, j'ai décidé de vivre de belles histoires avec de belles personnes. Après 10 ans passé avec un con fini, 10 ans où j'ai mis de côté qui j'étais, mes désirs profonds, ma vitalité, ma sensualité, ma spiritualité, ma sexualité car ça n'intéressait personne, moi en premier, mon mari ensuite. Car je ne blâme personne et c'est nouveau, je sais que si j'ai choisi mon mari, celui-là et pas un autre, c'est que j'étais consentante pour cette vie là. Je me suis laissée tomber comme une vieille chaussette, j'ai renoncé à mes rêves, j'ai fait taire ma voix intérieure pour me conformer à ce qu'il me semblait judicieurx de faire à l'époque: me "caser", être sérieuse, être en couple, faire des enfants. J'ai écouté ma tête et non mon coeur, mon âme, mes tripes. Je me suis dit l'amour c'est peut-être ça! C'est peut-être plat, morose, monotone, vide et creux parce que c'est quotidien, parce que c'est fatal, parce qu'il n'y a pas d'issue si ce n'est 40 ans avec la même personne. Le problème en fait n'est pas la perspective d'une vie avec la même personne pour la vie. Je crois encore au mariage. Le souci c'est de croire que l'amour se construit alors qu'il ne fait que se déconstruire au fil du temps. Se déliter, se désagreger, se diluer au contact des jours qui passent et se ressemblent. Il faut donc un capital énorme dès le départ. Une trésorerie sur quoi se reposer dès que le vent tourne car il finit toujours par tourner. Et moi, j'ai cru ou j'ai voulu croire que l'amour se construisait avec le temps car je n'étais pas amoureuse de mon mari. Je ne l'ai jamais été! Dès le départ, les dès étaient truqués. J'ai aimé une fois, je savais ce que c'était pourtant l'état amoureux. Mais putain ce que la vie est injuste! Elle vous renvoie en boomerang vos faiblesses à la gueule.

Vite d'autres messages. J'ai de nouveau l'énergie, l'envie, la passion, la force, ça brûle en moi. Une cocotte minute. J'espère ne pas me consumer toute seule.

28 novembre 2010

Une femme remplace l'autre...

Sommes-nous interchangeables?

Cela fait seulement 1 mois que David et moi sommes séparés lorsque ma fille Ella (qui n'a que 3 ans et demi)
me parle d'une certaine Barbara et Luna avec qui elle a été au cirque. Je lui dis que je ne connais pas ces filles. Elle me répond alors "mais oui, la nouvelle fille de papa" (sic)! En mère qui a lu tout Dolto et Rufo, je lui dis le plus calmement possible (alors qu'en moi c'est Hiroshima) que son papa n'a qu'une fille, elle, et que Barbara et Luna (sont-elles deux petites filles ou une mère et sa fille?) ont leurs papas à elles.

Mais comment est-ce possible? Comment peut-on se remettre si facilement d'une séparation après 9 ans de vie commune? Pourquoi présenter à ses enfants une femme qui ne sera peut-être que de passage? Et si vite! Alors que les enfants sont chamboulés par toute l'agitation de leur nouvelle vie, par l'absence de leur père? Voilà le message qu'il fait passer à ces enfants: votre mère n'a pas compté, elle est interchangeable, regardez je l'ai remplacé par la première venue. Je me rends compte à quel point David et moi, on est différents! Ou est-ce une différence fondamentale entre les deux sexes? Jamais cela ne me viendrait à l'esprit de sortir avec un autre homme en ce moment. Dans ma tête, il n'y a que des questions sans réponse. Dans mon coeur, un trou béant. Et c'est moi qui l'ai quitté! Alors qu'il devrait se morfondre sur ce gâchis, se remettre en question sur sa part de responsabilité dans cet échec, il montre aux enfants que l'amour n'a aucune valeur, que le lien qui les a fait naître n'est rien, que je n'étais qu'un numéro. Who's next?

Lors d'une entrevue avec nos avocats respectifs, j''ai signalé que mon mari avait déjà présenté sa nouvelle copine à nos enfants. David sourit et me répond qu'il s'agissait d'une sortie en groupe avec plein d'amis et leurs enfants. Bien sûr. Ella quant à elle a bien fait la différence entre ces filles là et le reste du groupe!

Pour ma part, il pourrait sortir avec Claudia Schiffer que cela ne me ferait ni chaud, ni froid. Je n'ai même pas cherché à en savoir plus. Qui est-elle, que fait-elle, comment est-elle? Je sais que David est un cadeau... Empoisonné! Je le lui laisse sans aucune amertume. Je n'ai pas ressenti de jalousie quand j'ai appris cette histoire. Pas un sursaut de possessivité mal placée. Rien, le néant total. L'amour était mort depuis longtemps. Je n'ai même pas appelé mes amies ou ma mère, comme il est si courant de le faire, pour dire du mal d'elle en la traitant de pouf, de boudin ou de pute. Je n'ai pas de ressentiment contre elle, mieux, je la plains. Ce qui me choque et me blesse, c'est de me rendre compte ce que j'étais pour lui. Ce que notre histoire valait à ses yeux. Des cacahuètes! Et surtout, surtout, je prends conscience de qui il est vraiment: un être froid, vide, sans âme. Quelqu'un sur qui les émotions glissent comme l'eau sur le métal. Une machine. Va-t-il finir par rouiller?

Je crois quand même que mon attitude placide vis-à-vis de cette situation énerve David. Peut-être a-t-il sauter à pieds joints dans cette liaison pour me faire enrager? Pour me faire revenir? Je me souviens de sa phrase sortie alors qu'il quittait la maison: "tu me reviendras!". Deux exemples.

L'autre jour en plein milieu d'une dispute par sms, il m'écrit que sa "bite est bien utilisée aujourd'hui et appréciée à sa juste valeur" (sic). A-t-il besoin de ça pour se rassurer? A-t-il la haine parce que sa bite ne me faisait pas monter au 7e ciel? Résume-t-il l'échec de notre couple aux nombreux coïts ratés? On dit qu'une femme doit aimer pour faire l'amour alors qu'un homme doit faire l'amour pour aimer. Un cercle vicieux quoi! Pour un homme, l'essence même de sa virilité se trouve dans sa bite. Mettez-lui un doute sur ses capacités et c'est toute sa personne que vous touchez. Vous êtes alors la castratrice. La pire des races pour les hommes.

Autre délire, ce vendredi même, je viens lui amener Saul pour le week-end (David allant chercher Ella à la maternelle) et comme il s'était endormi, je me gare devant chez lui prévenant David qu'il pourra descendre le prendre quand il se réveillera. Là-dessus, il descend, sort de son immeuble, me regarde et traverse la rue pour rentrer chez un fleuriste. Il en ressort avec un énorme bouquet. Et rentre chez lui l'air de rien! Bien sûr, je n'espérais pas à ce qu'il m'offre ses fleurs, pas une minute cela ne m'a traversé l'esprit. Mais je ne m'attendais pas non plus à ce qu'il tienne à me montrer qu'il achetait des fleurs à sa copine. Quel charmant petit ami amoureux qui offre des fleurs à sa dulcinée. Quel horrible futur ex-mari qui prend un malin plaisir à te poignarder le cœur. Quel âge mental a-t-il? Alors qu'il a un fleuriste devant chez lui et qu'il a tout le loisir d'en acheter à tout moment, il choisit celui où, parquée devant chez lui, je n'avais d'autre choix que de voir. Il voulait que je voie ce que j'avais perdu au profit d'une autre, un homme romantique et attentionné. Sauf qu'il ne m'offrait plus de fleurs depuis longtemps. Et qu'en agissant de la sorte, il me détache encore plus vite et plus facilement de lui. On ne connaît pas un homme dans le mariage, on ne connaît pas un homme quand on lui fait l'amour, on le découvre dans le divorce, ces phrases d'Eliette Abécassis ne pourraient pas mieux résumer mon histoire...

Finalement, je sais qui est l'autre femme. Barbara Goldman. Mon avocat (je suis passée d'une avocate moyenne à un avocat terrible) m'a en effet demandé de chercher plus de renseignements à son sujet. Car il trouve étrange que cette femme soit sortie
si tôt après la séparation du chapeau de mon mari. Peut-être était-elle là avant? Peut-être était-elle sa maîtresse? J'ai su via ma meilleure amie son nom et je l'ai cherché sur Facebook. Etant donné qu'elle ne protège pas beaucoup son profil, j'ai pu voir ses photos et ses dernières actualités. Elle est pas si mal dans le genre fille lambda. Pas très grande, petits seins, grosses cuisses, peau de rousse. Pas le genre de fille qui casse la baraque. Sur qui on se retourne. Très banale. Elle a plus de 400 amis. Elle joue de la flûte dans un groupe. En activité récente, elle a ajouté de nouveaux amis. Tiens, tiens, qui on retrouve? David devenu son ami et plus si affinités fin septembre. Exactement 1 mois après notre séparation. Elle n'était pas là avant mais de cela on s'en fout, mon avocat argumentera du contraire. Il s'est casé avec une juive. Evidemment. Il m'a toujours considéré comme une goy et cela malgré ma conversion qui a duré plus d'1 an et la circoncision de mon fils qui m'a demandé un sacrifice au-delà du possible. Evidemment. Un choix pas si innocent que ça.

Suite au prochain épisode. Vivement que je sorte de cette série noire pour enfin revoir la vie en rose... Bye bye.


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27 novembre 2010

Du divorce et autres contrariétés...

Bonjour l'ambiance!

Je nage en plein marasme émotionnel depuis la séparation d'avec mon cher et tendre qui se révèle être plutôt mon ennemi et bourreau.
Après 9 années de vie commune dont 6 ans de mariage, couronnée par l'arrivée de deux beaux bébés, je m'aperçois que je ne connais rien de l'homme dont je divorce. Comme Eliette Abécassis dans son roman dont j'ai dévoré les pages "Une affaire conjugale", je découvre avec horreur l'étendue de la haine qui remplace l'amour.
Comment est-ce possible? On en vient à se demander si l'amour a même existé, si ce n'était pas un rêve que je me suis conté à moi-même, une utopie sentimentale. C'est vrai que notre histoire n'était pas parfaite.

Normalement, cela commence par une divine idylle, des nuits d'amour enflammées, des fous rires de rien, des discussions interminables, la passion qui dévore, des yeux dans les yeux, des baisers langoureux, des petits mots tendres, des émotions sens dessus dessous, des jeux érotiques, des câlins jusqu'au petit matin, des papillons dans le ventre, du sexe à toute heure et partout, du romantisme sirupeux, des éclats de bonheur, des je t'aime moi non plus, des corps à corps fébriles, des extases extatiques, du "Belle du seigneur" et "Out of Africa" réunis, des orgasmes multiples, des promesses éternelles, des rêves en duo, des allers-retours au pays des merveilles... La vie en rose quoi!
Ce n'est pourtant pas le genre de début que David et moi avons connu. Loin de là. On parlait de séparation au bout de deux mois! Et pourtant, nous voilà 9 ans plus tard... Il n'y a rien de plus permanent que le temporaire. Il faut croire que nos névroses s'imbriquaient à merveille. A elles la lune de miel et aujourd'hui de fiel.

Finalement, on divorce et cela se passe très très mal. Insultes, coups bas, médisances, haine partagée, guerre sans merci, rien n'est trop horrible tant qu'on arrive à toucher l'autre, à lui faire mal. On se bat pour les enfants qui sont si petits (Ella a 3 ans et demi et Saul 16 mois), David voulant beaucoup de jours de garde alors que moi je sais à quel point ils ont encore besoin de leur maman. Et bien sûr, on se lamine à coups d'avocats interposés pour l'argent, le sujet sensible par excellence.
David ne veut rien me laisser, il me souhaite un avenir de misérable, sans aucune perspective de remonter la pente étant donné que je partirai de ce mariage comme j'y suis entrée "une main devant, une main derrière". Formule très classe dont je ne comprends même pas le sens mais dont je saisis le dessein. Il gagne royalement 20.000€ nets par mois (oui vous lisez bien, mon avocate me l'a fait répété 3 fois!), il a des biens immobiliers, un petit magot de côté qui s'élève quand même à plusieurs centaines de milliers d'euros et un paquet d'actions dans la société pour laquelle il travaille.
Pour ma part, je n'ai pas de travail, ayant revendu ma société d'événements pour célibataires alors que j'étais enceinte de Saul, et je n'ai aucune économies ayant toujours été plus cigale que fourmi. Avec le recul, je pense surtout que j'étais une grande naïve doublée d'une conne qui n'osait prévoir l'issue terrible de notre mariage. J'aurais pu, étant donné le train de vie très doré que l'on menait, mettre de l'argent de côté. Mais non, nada, rien! J'ai fait l'autruche jusqu'au bout vivant au jour le jour. Et ne pensant pas une seconde que le père de mes enfants voudrait un jour se débarrasser de moi comme on enlève un caillou de sa chaussure.

C'est moi qui l'ai quitté. Je lui ai demandé de partir de la maison. Qu'il ne fasse pas l'étonné. On ne faisait plus l'amour depuis des lustres, on se disputait continuellement, on ne se supportait plus. Rien que de le voir me rendait malade. On s'est entêtés pour les enfants. Et encore, l'orage s'annonçait déjà avant même la conception de Saul. Mes enfants ne sont pas issus de l'amour. C'est très moche de dire ça et pourtant c'est vrai. Ils devront vivre avec ce destin là. On devra leur rendre des comptes à ce sujet. Pourtant, ils sont l'Amour. Tout en eux exprime ce sentiment magnifique. Si on croit à la fatalité, on peut dire qu'ils devaient naître, que c'était prévu comme ça.

David est parti très facilement. Dès notre retour de vacances. Nos dernières vacances, à Ibiza. Cela s'était très mal passé bien sûr. Là déjà, je découvrais le tout petit homme que j'avais épousé.
Pourtant, il se drape dans l'attitude de l'homme blessé, indigné, trahi. Je découvre son ego surdimensionné. Je prends conscience de sa bêtise profonde. Comment peut-il être quitté, lui qui a tout (il pense que l'argent est une finalité) alors que moi je n'ai rien? Si je ne suis plus avec lui, je dois souffrir. Si je reprends ma liberté, je dois ramer. Il pense que je le regretterai parce que j'en bave financièrement. Il se résume à ça. Voilà tout le bien qu'il pense de lui-même. Ce qu'il feint d'ignorer, c'est qu'en "me traînant dans la merde", nos deux enfants me suivront inévitablement. Il a toujours tout contrôler, il a perdu ce pouvoir, il ne supporte pas. Mais c'est moi la méchante. Moi qui n'est intéressé que par le pognon.

Premier post pas très léger et rigolo. Pas rose du tout. J'espère faire mieux la prochaine fois. Merci de m'avoir lue!

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